Journée du souvenir des victimes de la déportation

du lundi 29 avril 2024

La cérémonie commémorative organisée à l’occasion de la journée du souvenir des victimes de la déportation s’est déroulée au Monument aux Morts, dimanche 28 avril  à 11h, en présence du Maire de Bischwiller Jean-Lucien Netzer, du sénateur du Bas-Rhin et Conseiller Régional Grand Est Claude Kern, de la Conseillère d’Alsace du canton de Bischwiller Christelle Isselé et du représentant du Consistoire israélite du Bas-Rhin Yoav Rossano.

Discours de Jean-Lucien Netzer, Maire de Bischwiller

La commémoration d’aujourd’hui a une double signification, se souvenir de tous ceux qui ont soufferts de 1935 à 1945 et l’espérance qui naît en juin 1944,

L’idéologie nazie est un paroxysme de bestialité et d’inhumanité.

  • Incompréhensible par la volonté d’anéantir celle et celui qui a une autre religion, d’autres manière de vivre, d’autres façon de concevoir la vie en société.
  • Obscène par l’horreur de la cruauté et le déploiement de tant de moyens pour exploiter et tuer, avec l’extermination systématique, menée par l’Allemagne nazie contre le peuple juif pendant la Seconde Guerre mondiale, qui conduit à la disparition de cinq à six millions de Juifs, soit les deux tiers des Juifs d’Europe et environ 40 % des Juifs du monde.

Alors qu’ils sont déportés et internés dans les camps de la mort, les juifs, les tziganes, les handicapés, les francs massons, les communistes, les opposants ont été privés de l’espérance qui jaillit de la victoire de l’URSS à Stalingrad en 1943 et du débarquement des troupes alliés en Normandie en 1944. Pire, l’entreprise de mort allait se poursuivre jusqu’au printemps 1945, où effarés les troupes alliées allaient découvrir l’horreur des camps.

Pourtant certains savaient mais se sont drapés dans un silence coupable voire complice.

Depuis, trois générations après, nous sommes profondément affligés de constater que le genre humain n’a pas su tirer les leçons de l’ignominie de l’histoire. Combien de femmes et d’hommes subissent encore un sort identique, arméniens, kurdes, ouighours… Notre planète que nous voulions pacifique à l’issue de la deuxième guerre mondiale, est aujourd’hui embrasée par les guerres, en Ukraine, en Afrique, le droit de vivre en quiétude bafoué en particulier en Israël, le terrorisme qui gangrène nos sociétés.

Ce sont toujours les mêmes ressorts qui sont à l’œuvre. Tous ces noms en isme, où le dogme, l’idéologie et la doctrine quelque soit leur racine, religieuse ou politique, enchaînent la concorde, le respect et la fraternité.

Se souvenir et commémorer c’est vouloir construire un monde d’espérance et d’avenir en commun.